Comment les femmes pensent-elles le monde ?
Comment le monde pense-t-il les femmes ?
On connaissait Orléans comme la ville de Jeanne d’Arc. Elle qui fut une des premières femmes à porter l’armure pourrait être l’égérie des féministes. Ces Voix d’Orléans autour de la cause des femmes sont-elles celles de Jeanne ? En tout cas voilà un titre particulièrement bien inspiré pour ces premières rencontres francophones orléanaises, un événement qui va faire date.
Orléans, ville chaleureuse, ouverte sur le monde et tournée vers l’avenir, Orléans, LA ville qui aura osé mettre des mots sur les maux.
Orléans, la ville qui combat la renaissance des obscurantismes et donne la parole à ceux et celles qui dans leurs pays subissent de plein fouet ces reculs, à ceux et celles qui combattent la xénophobie et réfléchissent sur la base des valeurs qui ont inspiré le siècle des Lumières.
Voilà qui nous honore.
Impossible de rendre compte dans cet article de la richesse de ces deux jours de débat avec des intellectuel-le-s français-e-s et francophones, venu-e-s de 16 pays différents sur la question fondamentale de la place des femmes dans ce monde à l’aune des valeurs de l’humanisme.
Vous remarquerez au passage que j’évite de devoir appliquer la règle du masculin qui l’emporte, une règle d’ailleurs remise en question dès le premier jour du colloque : Au 16° siècle on écrivait : « les hommes et les femmes sont belles », en accordant le verbe avec le nom plus proche.
Demain peut-être à Orléans un « Parlement des écrivaines francophones ? »
Je retiendrai parmi les moments marquants et émouvants la table ronde animée par la brillantissime Fawzia Zouari, écrivaine, et journaliste à Jeune Afrique. Autour d’elle quatre femmes francophones et créatrices Maram El Masri (Syrie), Nadia Sebkhi (Algérie), Annie Djamal (Tunisie) et Roula Azar Douglas (Liban) pour parler de leur rapport à l’écriture, à la langue et la culture française et de leur position pas toujours simple d’écrivaines francophones engagées dans leurs pays d’origine.
A l’issue du débat, Fawzia a elle aussi entendu une voix : Une voix qui lui soufflait l’idée d’un « parlement des écrivaines francophones », une voix multiculturelle qui ne partirait pas de Paris, mais d’Orléans. Relèverons- nous le défi ?
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