Un événement Diwan-Centre le samedi 16 octobre 2020
à la Salle Dupanloup – Orléans
Nos invités
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15,1 kB Izza Genini |
Jonas Sibony |
Guillaume Dettmar |
Interview des invités sur « Mosaïques » , une émission de Radio Campus .
Pourquoi aborder ce thème en commençant par les juifs du Maroc ? Parce que c’est désormais dans le monde entier et notamment en France que cette culture ancrée dans le patrimoine culturel marocain est transmise et continue à vivre , car depuis 1947 et pour diverses raisons- parmi lesquelles la création de l’état d’Israël, l’ indépendance du pays , la guerre des six jours, la montée des intégrismes et des nationalismes – les juifs marocains ont émigré en Israël , en France, en Belgique, au Québec, aux USA… Cette communauté dont la présence au Maroc datait de plus de 2000 ans, voire des Phéniciens et représentait 5 à 10 % de la population marocaine, a quasiment disparu en l’espace de deux générations laissant un vide incommensurable.
De quand datait la présence juive au Maroc? Qu’en est-il des tribus berbères judaïsées? Les juifs y ont-il été persécutés comme en Europe? Comment vivaient-ils? Pourquoi la communauté la plus importante du monde arabe en dehors du proche Orient a t-elle quitté le Maroc en masse alors qu’elle y avait été relativement épargnée par la Shoah ? Cet article ne ferait qu’effleurer la question. Pour en savoir plus venez écouter Jonas Sibony samedi 16 novembre à 19 heures à la Salle Dupanloup.
extrait d’une interview de Jonas Sibony
Et venez voir le film d’Izza Genini et échanger avec la réalisatrice et auteur de ce film autobiographique qui raconte les retrouvailles de sa famille dispersée de par le monde à Oulad Moumen au sud de Marrakkech sur les lieux qu’elle a quittés.
extrait du film « Retrouver Oulad Moumen »
On retrouve dans la culture séfarade des influences berbères, arabes et latines. C’est ce qui fait sa richesse. Prenons l’exemple de la langue : Les « Megorachim » (renvoyés d’Espagne après la chute d’Al Andalus) ont ramené avec eux le ladino. Un vocabulaire latin à base d’espagnol du quinzième siècle et une syntaxe hébraïque. La version marocaine du ladino est le haketia.
On ne peut parler de la culture séfarade sans évoquer sa musique.
une composition de Guillaume Dettmar qui nous fera l’honneur de quelques airs sefardis
Son théâtre traditionnel : le matrouz
Ses bijoux. Un art qui est aussi celui des berbères : en effet Un certain nombre de tribus berbères sont juives . On ne sait pas exactement de quand date cette judaïsation .
Ses vêtements savamment brodés
caftan en velours brodé de fils d’or |
femme rbati |
Sa cuisine. Nous avons d’ailleurs récemment consacré un article à la pastilla de Fez, plat emblématique de la cuisine marocaine et vraisemblablement créé ou ramené par les « renvoyés ».
la pastilla : un plat Renaissance typiquement séfarade
Sans oublier l’humour qui ne date pas de Gad El Maleh !
Légende manuscrite en bas à gauche « Si savate y son meziane ! Si li trous qui sont makache meziane » [« Ces chaussures sont bonnes ! C’est les trous qui sont pas bons »] PERI, Pierre- Marrakech, Maroc, 20e siècle, 1er quart
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple – 75003 Paris |
Les juifs marocains ou marocains juifs ont créé des associations qui œuvrent pour la sauvegarde de la culture judéo-marocaine. Un musée a ouvert en 1997.
Les synagogues des principales villes sont en cours de rénovation, ainsi que certains mellah (anciens quartiers juifs), …
Deux musées dont nous recommandons la visite et où sont exposés les objets de la vie quotidienne. Nous nous nous contenterons quant à nous de quelques agrandissements d’un diaporama exclusif créé à partir d’une collection de cartes postales privées, témoins de la mémoire des juifs du Maroc .
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Pour en voir et en savoir plus rendez vous le Samedi 16 novembre 2020 à partir de 19h à l’hotel dupanloup_ Entrée libre. Libre participation aux frais .